Les trois espèces d’oiseaux marins étudiées dans le projet ILETOP ont été choisies pour leur écologie trophique et leurs cycles de vie contrastés afin de révéler l’état de la contamination chimique du milieu à la fois pendant leur période de reproduction en Arctique et lors de leur période d’hivernage.

Les trois espèces d’oiseaux marins de l’Arctique qui sont étudiées dans ILETOP sont :

le Mergule nain
(Alle alle)

qui est l’oiseau marin le plus abondant de l’Arctique. Ses effectifs atteignent plus de 40 millions d’individus qui se regroupent en colonies pour la reproduction. Ce petit Alcidé (140 à 210 g pour 40 à 50cm d’envergure) est plonge jusqu’à 50m de profondeur pour se nourrir quasi exclusivement de crustacés planctoniques. Durant la saison hivernale, il migre en Atlantique Nord, au large des côtes de Terre-Neuve, en mer du Groenland ou en mer de Barents.

© Jérôme Fort
© Jérôme fort

la Mouette tridactyle (Rissa tridactyla)

est la seconde espèce la plus abondante de l’Arctique avec 15 millions d’individus. Les mouettes tridactyles se reproduisent au sein de larges colonies. Ce Laridé de taille moyenne (300 à 500g pour 90 à 100cm d’envergure) se nourrit de zooplancton ou de poisson en fonction des régions et de la saison. La mouette tridactyle hiverne dans l’atlantique nord, depuis les côtes canadiennes aux côtes de l’Europe de l’Ouest.

le Labbe à longue queue (Stercorarius longicaudus)

est peu abondant et contrairement aux deux précédentes espèces, il ne forme pas de colonie mais niche de façon dispersée. Le labbe à longue queue, d’un poids de 250 à 450g pour une envergure de 100 à 120cm est un prédateur actif qui se nourrit principalement en milieu terrestre au Groenland et en mer au Svalbard. Il est océanique pendant la période d’hivernage qu’il passe le long des côtes africaines dans l’Atlantique Sud.

© Olivier Gilg